En boucle, remixeurs et remixés se tiennent la main désarticulée, techno enfantine en fond sonné et rock sur le seuil, prêt à frapper à la moindre incartade au deuil. En boucle, remixeurs et remixés se ressemblent vaguement, rouillés de l'extérieur mais bodybuildés du sentiment. Un coup de boule au casque et tu valses, c'est la dernière de Human After All Remixes alors t'es à terre et tu pleures de joie éphémère. Désolé si ta peau est marquée mais la ferraille gagne toujours.
Moi aussi des rimes je peux t'en faire à l'appel, ça m'empêchera pas de basculer dans l'obscène, côté obscur de la force mais côté plus sûr de tes formes. Une pointe de sautée, un coup de fil et puis bascule. Proie partout, avale au centre. Flash, noir. Flash, noir. Flash, noir. Driiiiing, téléphone. Driiiiing, téléphone. Driiiiing, téléphone.
Flash.
Noir.
Biiiiip.
Fin.
Tu vois pas où je veux en venir ? Regarde les derniers vers.
C'est comme ça que tout a commencé, romancé à l'excès, encore à l'essai mais déjà prêt à lasser. Une bouche en C et la langue délaissée derrière un baiser, assez remixé pour que décès rime avec bonheur.
Justice – Phantom pt. 3 (Ghetto Ruckus remix)
Harder Better Faster Stronger Harder Better Faster Stronger Harder Better Faster Stronger Harder Better Faster Stronger Harder Better Faster Stronger Harder Better Faster Stronger Harder Better Faster Stronger Harder Better Faster Stronger Harder Better Faster Stronger Harder Better Faster Stronger Harder
Daft Punk – Harder Better Faster Stronger (Ghetto Ruckus remix)
Je t'avais demandé de me lire un poème et tu m'as fait rire, je t'avais demandé de me faire la bohème et tu m'as fait pire. C'est quand tout se sépare qu'on prend conscience de l'avenir, mais tout ça vient de se finir, il reste plus qu'à partir ...
Daft Punk – Harder Better Faster Stronger (Breaker's Break Remix)
À partir de quel moment l'histoire a pris le pas sur le partage ? Il suffit pas de quelques réflexions dénudées pour défaire un monde, on est pas dans Jericho non plus. Plus proche de Twin Peaks et Cincinnati à la rigueur, un voyage où les dialogues ont plus d'importance que tout le reste. Digitalism, Soulwax, Boys Noize, Surkin, Kissy Sell Out, Para One, Justice, Vitalic, Daft Punk, Simian Mobile Disco, The Teenagers, Guns N' Bombs, Chromeo, Justice, Black Strobe, Tiga, Tacteel, Teki Latex, MSTRKRFT, The Gossip, Justice le savent, ça.
...
Vous avez laissé vos clefs.
Chaque fois que mon pessimisme naturel envers l'humanité prendra le dessus, je me remémorerai cette phrase, je me rappellerai la scène insignifiante que je viens de vivre à l'instant, je me souviendrai de ce garçon qui m'a montré du doigt mon défaut et sa qualité ; la qualité de l'homme à laquelle je n'avais jusqu'à présent pas fait attention.
Aujourd'hui j'y crois, demain c'est déjà moins sûr ...
~ The End ~
...– Bonjour, me fit l'étranger.
Je ne répondais pas. Je le regardais en fronçant les sourcils pour le faire rebrousser chemin. Mais il continuait sur sa lancée.
– Vous avez laissé vos clefs, me dit-il en montrant du doigt la serrure de la porte d'entrée contre laquelle je m'appuyais, toujours pour me donner cette contenance je-m'en-foutiste.
Je regardais. Mes clefs pendaient effectivement négligemment au bout de la serrure. Avant d'avoir pu prendre conscience de la scène qui venait de me prendre au dépourvu, le jeune homme tournait les talons et rejoignait ses amis pour poursuivre leur route. Pas un merci, rien. Pas pu. Pas eu le temps.
En m'ayant représenté la scène une dizaine de fois depuis tout à l'heure, je me dis qu'il a vraiment dû me trouver grossier. Con.
Je suppose que je le suis.
...Une fois ma tâche accomplie je fermais mon coffre à clef puis la maison. Pas à clef, la maison. Jamais à clef. Non pas que j'aie confiance en mon prochain, mais j'ai pas envie de m'enfermer à double-tour chez moi. Déjà que la liberté n'est qu'une notion floue et lointaine, je vais pas en remettre une couche.
Je rangeais donc mes courses dans les placards, le frigo, la salle de bain, quand on frappa à la porte. Étonné, je me dirigeais vers la porte et l'ouvrais. Un jeune homme, quinze seize ans, un sac de sport porté en bandoulière, apparaît. Derrière lui se tenaient trois autres garçons, munis eux aussi de sacs de sport. Sur la défensive, je mettais la main dans ma poche et serrais fermement mon couteau suisse. C'est toujours utile un couteau suisse dans des cas comme celui-là.
Justice – Let There Be Light (DJ Funks Bounce Dat Ass remix)
Je suis allé faire les courses à 16h30, revenu 17h. J'aime pas les courses, j'essaie toujours de faire au plus vite quitte à oublier quelques trucs, puisque quoi qu'il en soit il faut bien y retourner.
Arrivé devant chez moi, j'ouvrais mon coffre de voiture et le déchargeais le plus naturellement du monde mais en y mettant tout de même une certaine contenance quand une automobile passait. On sait jamais après tout, les âmes soeurs débarquent n'importe quand dans les films.
La forme de tes pieds me fait penser que rien ne vaut une bonne simulation pendant une chanson de Jeff Buckley. Reconstitution de la scène au pieu, transpercée de nulle part, j'ai changé de sexe le jour où t'as décidé de souffler un peu. Château de cartes sur la table, transpercé de toute part, t'as changé d'axe la nuit où j'ai décider de respirer sous l'eau. L'amer fait des vagues mais c'est pas encore la fin, juste le goût du sel sur le palais.
Le pont-levis est de sortie, donc je suis resté.
Hallelujah
Dans tes raves je vois une pilule de la veille, des plantations de bananes et la différence entre toi et moi. Plus rien ne t'impressionne alors plus rien ne t'arrive, conséquence d'une vie trop large. On nage dedans et après on vient se plaindre que les chiottes sont bouchées, la faute à qui ? T'avais qu'à la retourner mais non, toi tu t'obstines et à force t'empruntes la vie des autres. Continue d'empiéter dans mes converses et t'auras plus rien d'autre que l'avenir sur lequel conter.
Tiens, une veste.