En boucle, remixeurs et remixés se tiennent la main désarticulée, techno enfantine en fond sonné et rock sur le seuil, prêt à frapper à la moindre incartade au deuil. En boucle, remixeurs et remixés se ressemblent vaguement, rouillés de l'extérieur mais bodybuildés du sentiment. Un coup de boule au casque et tu valses, c'est la dernière de Human After All Remixes alors t'es à terre et tu pleures de joie éphémère. Désolé si ta peau est marquée mais la ferraille gagne toujours.
Hier soir j'ai vu un des Daft Punk sortir de la boulangerie, baguette sous le bras et casque vissé sur de larges épaules depuis le temps, à la manière d'un chef d'orchestre replié sur lui-même quand il est pas à gesticuler dans une salle de 500 personnes follement imperturbables. Quasi à quatre pattes, il inspectait de quoi tenir l'acoustique face aux qu'en dira-t-on que l'electro niqua mais revenons à toi qui croyais que qu'en dira-t-on s'écrivait camp des ratons, je veux même pas savoir ce que tu t'imaginais être un camp de ratons après avoir parlé plus de cinq minutes avec toi depuis que t'es amoureux. Chacun sa croix après tout, la mienne pend au bout d'une chaîne rouillée dans une grange isolée du côté de chez Trappes. J'ai jamais eu confiance en un lieu qui s'appelle Trappes alors il faut bien prendre les devants.
De toute façon, de dos les apparences sont toujours moins drôles.