Hier matin, une chinoise m'a souri. C'est beau une chinoise qui sourit, surtout quand on a vu les films de Hou Hsiao Hsien. Un air courant de Shu Qi qui me glace les sangs avant de prendre la tangente quand le métro repart bancal direction réalité, laissant le soleil fondre ce qui me reste de guess. Pas le temps de prendre l'air vu qu'une impression de déjà vu c'est jamais fiable, ça va ça vient comme un épisode de Lost et je me surprends à rester éveillé toute la nuit devant tes cendres. « C'est décidé, j'arrête dans une semaine », tu m'as dit hier soir. Ça fait deux ans que tu répètes ça mais la cigarette t'as ôté toute forme de contingence et ta voix est toute tracée à la salive goudronnée alors me parle pas de responsabilité. D'ailleurs t'as poursuivi, « c'est elle » que tu m'as confié, « c'est elle parce qu'elle est la seule chinoise qui sourit à Paris » et c'est pour ça que t'es tombé amoureux et blablabla, arrête ton char et prends le métro comme moi parce que je l'ai revue cet après-midi dans la voiture d'un autre. Tes oeillères te cachent la vie, c'est moi qu'aie le remix des Matins de Paris quand toi tu restes sur ton Teki poppy.
Elle t'aime toujours alors ?
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