Il y a pas si longtemps c'était un sacrilège de toucher à une note de Björk, tu t'en souviens ? Les seules chansons de Björk que tu t'accordais à écouter étaient celles des albums. Pas les singles ni son album éponyme de 77, pas les albums des Sugarcubes ni même Selmasongs (Tu m'avais fait tout un speech comme quoi les bof avaient rien d'officiel et je vais pas tout retranscrire ce serait trop long mais en tout cas ça finissait par « et c'est pour cette raison que l'Homme aime bien marcher sur les escalators en panne ». Tellement juste.), juste les albums. Debut, Post, Homogenic, Vespertine, Medùlla, 5 albums que tu te passais en boucle depuis tes quinze ans.
2005. Ces quatre chiffres t'affirmaient que t'en avais vingt et qu'il était temps de grandir, et que de toute façon on peut pas être une princesse en portant un nom aussi laid. T'as donc décidé de t'y mettre, chaque remix y est passé et Björk est progressivement devenue quelconque. Elle est venue se ranger entre Beck et Black Strobe, elle s'est faite toute petite sur ton ipod pour faire de la place aux autres, elle ne bénéficiait plus de l'écoute attentive qui la rendait si spéciale. L'enfant s'était enfuie, ne restait plus qu'une étrangère aux traits marqués.
Puis rebondissement, Vitalic est venu mettre son grain de sel. Flashback, sacrilège, escalators en pannes, 5 albums, quinze ans. Régresser c'est finalement pas si mal quand ça arrive au bon moment.
Et puis on s'y fait finalement à ce doux nom.
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