dimanche 9 mars 2008

L'indécision (7)


Choix numéro deux



Je passe au salon mais envisage l'idée qu'une fraction de seconde vu quon vient de le refaire entièrement avec ma mère le mois dernier. La tapisserie sur les murs, la peinture au plafond, le lino, toute la pièce revit enfin. Si je fais ça ici ma mère va me détester, et j'ai pas envie qu'elle me déteste moi. Même mort, je veux être aimé. Ça me fait penser que je devrais mettre mes poèmes bien à l'évidence sur mon lit, on sait jamais.
En entrant dans la salle de bain je me regarde aussitôt dans le miroir de la pharmacie. Sans pour autant paraître prétentieux je me suis toujours trouvé pas mal. Des cheveux d'un noir intense, de magnifiques yeux verts, un sourire ravageur, bref une gueule d'ange me surnomme-t-on souvent. J'avoue que ça me fait mal au coeur d'abîmer ce si joli visage. J'aurais aimé être un minimum présentable une fois passé de l'autre côté. Et je sais pas qui va retrouver mon corps, peut-être que ce sera la voisine torride d'en face, alors il vaut mieux prévoir et rester désirable. Comme dans les films : même mort, rester sexy.



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